Apparus à la fin du XX ème siècle, les blogs se sont vite imposés en tant que sources d'information alternatives aux médias.
Bien qu'ayant un côté personnel, la blogosphère est une plateforme informative qui étonne par sa diversité éditoriale, sa liberté d'expression et son incroyable rapidité à transcrire des faits en analyses et thèmes à débattre
Puis, plus tard, le rapprochement des annonceurs et des blogueurs a donné une véritable légitimité aux blogs et les placer à part entière parmi les médias web: quelque soit leur influence, une relation du type Consumer to Consumer est instaurée avec les lecteurs et ça, les annonceurs l'ont pris en considération.
Le nombre de campagnes blog l'atteste, ce support est un moyen essentiel pour étendre l'impact d'une campagne publicitaire. La rémunération des posts, décidée par certaines communautés / agences spécialisées (IZEA aux USA, Buzz Paradise en Europe), a été vivement critiqué ces derniers années.
Et c'est peut-être à ce moment-là que le mélange des genres ne fait pas bon ménage ! Une rémunération ne vient-elle pas entraver l'aspect critique et objectif du blogueur ?
Le rapport Forrester, publié en mars dernier aux USA, montre les aspects positifs de la rémunération des posts: selon lui, le blogueur a un rôle clé à jouer dans la communication de l'entreprise,
Mais voilà, l'idée originale d'un blog est de créer une discussion, 'une analyse personnelle est postée, des commentaires viennent appuyer ou diminuer les arguments présents etc.'
Tandis que les blogs lifestyle sont très recherchés pour les campagnes blogueurs (ex. lancement de parfums pour J. P. Gautier en 2008, 2009, par Buzz Paradise), les blogs marketing sont vivement plus contestés.
En analysant avec des regards différents sur les opérations de communication récentes, certains posts peuvent devenir dérangeant pour un annonceur.
Exemple de la semaine dernière, l'affaire Hush-Hush !
Thibaut, qui évolue dans le milieu de la communication depuis plus de 8 ans, utilise le blog Hush-Hush afin de partager les dernières évolutions marketing et communication. Comme tous d'ailleurs, il exprime son analyse personnelle, basée sur son expertise et son ressenti.
Jeudi 24 Septembre, Puma organisait avec WAD Magazine la première édition française du Puma PT3, un tournoi de ping-pong réunissant quelques membres de la "Hype Parisienne"(200 personnes) .
Présent à cette soirée, Thibaut n'a pas eu un regard d'invité, mais de professionnel. Ainsi, le post écrit le lendemain remettait en question l'utilité de ces soirées RP, trop élitiste à son goût, pour la stratégie marketing d'une telle marque.
En effet, quelles motivations pousseront le lecteur de WAD à se diriger vers un concept-store de la marque pour acheter un polo French 77 ?
Très bonne problématique à l'heure où des annonceurs prennent conscience des bienfaits du marketing alternatif ! Bonne problématique en effet, mais pas au goût de l'annonceur, qui le lundi suivant, s'est mis à googler les mots clés de l'event, pour vérifier les retombées blog...
En effet, parmi les belles retombées se trouvait un intrus, Hush-Hush. Afin de "nettoyer" Google de cette mauvaise publicité, des mails furent envoyés pour demander des explications au présumé coupable. Bien que Thibaut ait été proche du WAD quelques années auparavant, il ne lui aura fallu qu'un simple post pour se faire blacklister des WAD events.
Le dénouement: suite à cela, la réplique des blogueurs semble avoir réussi. Jeudi dernier, Cedric de Woweffect postait l'article"la face caché du Royaume Puma" qui souligne les enjeux d'une telle mise au pilori...
...et là, le nombre de lecteurs journaliers de ces deux blogs a sans doute donné des sueurs froides aux dirigeants de la marque, qui sont finalement désireuses de rencontrer Thibaut, pour parler de social media marketing !
Dans ce cas très précis, l'erreur de Puma a été de ne pas entamer une discussion avec Hush-Hush. Auparavant, les annonceurs se souciaient peu que des commentaires négatives de leurs opérations soient présents sur la toile: la donne a changé, le web est parmi les premières sources d'informations (selon Forrester, en 2008, 80% des internautes français comptent sur le web pour s'informer) et les mots d'un blogueur ont plus de pouvoirs.
Les marques doivent prendre conscience du double impact que les médias sociaux peuvent avoir sur leur business. Certaines ont déjà intégré une code de communication spécial social media, les autres se doivent d'être sur le qui-vive.
L'affrontement ne sert à rien, la discussion et l'échange prônent.
D'autre part, afin de conserver toute objectivité devant leurs lecteurs, les blogueurs doivent garder une dose de libre-arbitre devant chaque sujet, caresser les entreprises dans le sens du poil ne ferait que renforcer un pseudo contrôle de la ligne éditoriale.
Ci-joint, une liste des blogueurs renvoyés de leurs entreprises pour s'être exprimé !
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire